mercredi 18 novembre 2015

Hier, j'ai cru vivre un cauchemar...

Io Sixteen, ma Bounette, avait des signes d'atteinte neurologique depuis environ deux semaines, des difficultés de préhension au niveau des pattes avant. J'étais aux petits soins pour elle, régime spécial etc...
Dimanche, alors que j'allais nettoyer sa cage, Io a fait une chute, une très mauvaise chute. J'ai cru qu'elle allait mourir dans mes bras. Paralysie du train arrière immédiate. Merde.

J'ai bricolé un système de harnais pour pouvoir l'emmener avec moi à l'école afin de pouvoir la nourrir et m'occuper d'elle en permanence. Hier, lorsque je suis rentrée de l'école avec Io, mon mari m'a dit d'aller voir Gaston. "Gaston est bizarre" a-t-il dit.
J'ai trouvé mon Gaston en détresse respiratoire, secouant la tête dans tous les sens, pris de spasmes. Il était en train de me quitter.
Je me trouvais là avec un rat agonisant et une rate en totale perte d'autonomie. Que faire ? Pas grand chose... Prise d'un sentiment d'impuissance j'ai dû me résoudre à les laisser partir, tous les deux.


Io Sixteen, aujourd'hui mon épaule est vide...
Tu n'as jamais été très câline. Ton affection tu la manifestais en étant là, sur mon épaule, tout le temps. C'était ta place.
On devait fêter tes deux ans le mois prochain. Ton anniversaire et le mien...
Tu as été une maman fantastique. Je me faisais une joie de bientôt pouvoir te présenter tes petits enfants. Il en a été décidé autrement...
Tu as toujours été si forte ma Bounette, tu faisais la loi dans la Royal Pouic. Te voir amoindrie était insupportable.
Ma petite Io, tu as été un magnifique cadeau du destin, tu m'as été retirée trop tôt, beaucoup trop tôt... Je suis dévastée.


Gaston, ma Nouille, mon Pouic, tu as décidé que tu étais trop vieux et de partir soudainement, alors que je trouvais que tu allais si bien malgré ta perte de mobilité ces derniers mois. Tu rampais, certes, mais tu étais encore autonome.
On croyait fort que tu vivrais assez vieux pour voir tes petits enfants prévus pour bientôt.
Mon Gast, si doux, si gentil...
Aujourd'hui ton fils Titan est allongé à la même place où il avait l'habitude de se blottir contre toi. Kraken, lui, ne quitte pas ton igloo. Je crois que tes fils sont très tristes mon Gast. Moi j'ai le coeur en miettes.



Io Sixteen et Gaston, ensemble vous m'avez donné de magnifiques bébés dont je suis si fière. Je ne pourrais pas m'empêcher de vous voir à travers eux. Titan te ressemble tellement ma belle Io, et Kraken est le portrait craché de son papa Gaston.
Vous êtes partis ensemble, d'une façon ironiquement magnifique, Io se couchant contre toi Gaston, comme pour te dire au revoir dans une ultime étreinte.
Vous serez enterrés ensemble, tels que vous êtes partis. Je n'ai pas eu le coeur de vous séparer.

Vous m'avez apporté tellement de joie, je vous aime tant mes deux amours. Vous laissez derrière vous une Ronron inconsolable, au coeur déchiré, et qui ne cesse de vous pleurer. 

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